Une pièce de Christine Wystup

avec Gianna Canova, Romain Arnaud-Kneisky, Bruno Dairou

Grandeur et décadence de Marie de Médicis, la Régente, dans les relations conflictuelles avec son fils ainé et dans les intrigues de pouvoir communiquées non plus par pamphlets, pigeons voyageurs ou courrier Royal... mais plutôt par Tweet, blog, SMS et téléphone portable !

L'AVIS DU FESTIVALIER

Dans sa nouvelle création d'auteur-metteur en scène, Christine Wystup révolutionne avec bonheur les codes de communication du XVIIème siècle en les transposant de nos jours "pipolisateurs". C'est avec délice qu'on assiste en direct à la disgrâce de Concini annoncée par le jeune Roi sur grand écran, ou qu' on assiste à la conversation frivole de Marie avec une créatrice de mode à Florence, ou à sa drôle d'évasion du palais racontée aussi par téléphone portable ! Les tweets sur écran nous donnent en direct également les réactions inquiètes ou amusées de la Cour et du peuple. Les comédiens sont pleinement investis de leurs rôles respectifs. Romain Arnaud-Kneisky est très sensuel et fragile en jeune Louis XIII à l'autorité et à la sexualité hésitante (il sait se déguiser en femme avec simplicité et volupté). Bruno Dairou est un véritable Frégoli dans l'âme puisqu'avec un seul détail vestimentaire il peut interpréter avec délicatesse, brio, retenue ou perversité les conseillers successifs de Marie ou du Roi, Concini, De Luynes, Richelieu... et même le peintre-amant Rubens ! Quant à la Régente elle est personnifiée avec fougue, charme et sensualité par Gianna Canova dont le bel accent naturel italien sait nous transporter élégamment de la drôlerie à la tragédie finale. Histoire et modernité sont maniées avec dextérité. Cet exercice périlleux est finalement une drôle de réussite...Un Coup de cœur du Festival 2013 !